Kinshasa a la particularité d’être à la fois une ville et une province. Capitale de la République démocratique du Congo (RDC), il s’étend sur une superficie de 9.965 km2 entre une zone urbaine et une autre urbaine et une autre rurale.

Creuset regroupant l’ensemble d’ethnies de la RDC, la ville est considérée à juste titre comme la mosaïque du pays. Dans ce reflet de communautés diverses représentant 400 groupes ethniques, la capitale est l’expression de la passion de vivre que d’anciennes expressions de la pensée populaire représentaient comme modèle de réussite. Surnommée « Poto Moyindo » ou « l’Europe noire » au début des années 60 grâce à son urbanisation et à sa beauté (Kin La Belle), elle est depuis 2016 reconnue comme « Ville créative » de l’UNESCO grâce son patrimoine musical. Kinshasa est la seule ville d’Afrique centrale à posséder une institution d’Enseignement Supérieur Artistique qu’est l’Institut National des Arts (INA).

La musique fait partie de l’identité locale et fait émerger des talents qui ont transcendé la culture congolaise, malgré la barrière de la langue, à travers le temps via de grands orchestres qui ont inscrit la Rumba dans les annales comme patrimoine culturel immatérielle de l’Humanité consacré par l’UNESCO. La musique kinoise emprunte au répertoire folklorique national des cris et des danses, cimentant de ce fait, le dialogue interculturel et la cohésion sociale.

Kinshasa, c’est également des sculpteurs hors pair qui ont immortalisé le paysage urbain. Le boulevard Tshatshi dans le centre-ville de Kinshasa offre un aperçu de talents de différents sculpteurs locaux.

L’Académie des Beaux-Arts, le musée national et les galeries Texaf Bilembo et Bandombe constituent des sites avec des collections très souvent uniques et représentatives de la création artistique locale.

Le Musée de la Préhistoire, situé à l’Université de Kinshasa, rassemble une collection d’objets issus de fouilles archéologiques réalisées au début de la colonisation.

Sur les 9 965 km2, 22 des 24 communes se concentrent sur 1 100 km2, ce qui situe 79% de la superficie dans la commune rurale de Maluku. C’est dans cette partie de la ville que l’on retrouve l’essentiel de la faune.

Le sol à Kinshasa alterne entre savanes, steppes, galeries forestières et marécages. Ce sol favorise la culture des produits maraîchers, la culture d’arbres fruitiers et l’élevage. Le sous-sol offre du moellon, de la caillasse et d’autres matériaux de construction.